22 décembre 2008

19 décembre 2008

Bye bye Londres

Supposta

La dernière décennie a vu de nombreux Français, Italiens ou Allemands venir peupler les banques et les bars de Londres. Tous se souviendront du 15 décembre 2008 comme du jour où leur existence dorée, "so British", a pris fin.

En assistant à la dégringolade de la livre sterling - il faut maintenant donner 0,90 livre pour obtenir 1 euro -, plus d'un a dû se demander si l'heure de rentrer à la maison n'avait pas sonné. A la belle époque de son expansion, il faut dire que Londres présentait plus d'un charme.

Capitale mondiale de la finance, elle offrait ce qu'il y avait de mieux en matière de carrière et de rémunération. Des rémunérations exprimées de surcroît en livre sterling, une monnaie qui a valu jusqu'à 1,50 euro. Le pouvoir d'attraction de Londres s'est aussi nourri de lui-même : plus il y avait d'étrangers, plus la ville était attentive à leurs besoins et plus ils s'y sentaient chez eux.

Les Français eux-mêmes ont appris à aimer la capitale britannique. Mais aujourd'hui, la crise est en train de ronger la belle image de carrefour européen et dynamique que Londres s'était bâtie. Les suppressions de postes, le projet d'imposition à 45 % des plus hauts revenus et la chute de la livre enlèvent à la ville autant de moyens pour faire oublier ses défauts : des prix exorbitants, un réseau de métro totalement vétuste, un système public de santé et d'éducation peu fiable, ainsi qu'une météo fatalement abonnée au gris et à la pluie.

Il est vrai que Londres souffrait des effets de la surpopulation. Au sommet de sa prospérité, la ville comptait quelque 250 000 Français, au point qu'elle était devenue de fait la quatrième ville française. Le départ d'une partie d'entre eux soulagerait les tensions, tant sur le marché du travail que sur l'immobilier. Mais au final, Londres serait perdante. L'agence de développement ThinkLondon estime que les investissements directs étrangers pèsent 52 milliards de livres (55,8 milliards d'euros).

Londres avait réussi à créer un cercle vertueux en attirant les étrangers : la diversité favorisait la compétitivité, qui à son tour engendrait la réussite financière. Le problème, c'est que le cercle vertueux peut se transformer en cercle vicieux. Boris Johnson, le maire de Londres, va sûrement tenter d'enrayer le mouvement, avant que les Américains, les investisseurs les plus importants de la City, ne battent en retraite à leur tour.

Article pris du Monde: http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/12/18/bye-bye-londres_1132671_3234.html

14 décembre 2008

Idée cadeau pour Noel

Des draps de lit aphrodisiaques

Plutôt que d’avaler des pilules de ginseng ou des huîtres vivantes, pourquoi ne pas se mettre tout nu sous les draps ? Le 14 février 2008, la société française New Edge lance Kama-sousdrap, le premier drap-housse doté de «principes actifs».

Aureliedubois

C'est une première. Christophe Joly, dirigeant de New Edge (à Tours), annonce qu’il va lancer pour la Saint-Valentin «le premier drap housse aux vertus aphrodisiaques fondé sur les technologies de la micro-encapsulation d’huiles essentielles». Les Kama-sousdraps seront vendus dans tous les hypermarchés Géant Casino et, cela n’étonnera personne, dans un format 160x200 cm, pour les lits à deux places. Le dossier de presse explique que ces draps contiendront plusieurs millions de micro-capsules gorgées d’huiles essentielles de gingembre, d’ylang-ylang (fleur de l’amour), de bois de santal, de bois de rose et de cannelle, «reconnues pour leurs propriétés énergisantes et aphrodisiaques.» En clair : ces draps se mettront à sentir super bon, au contact de la peau.

Pour lire la suite, cliquez içi (Libération.fr)

07 décembre 2008

BikeMi: les premières images

Voilà une petite galérie de photos (à suivre sur Flickr)


Teatro Piccolo


Arena Civica


Arena Civica


Premiers signes d'ignorance

05 décembre 2008

Académie française, Crusca, etc...

A partir de 1995 - ma première année de lycée - et pendant mes annéees à la fac, j'ai toujours entendu mes profs de français critiquer l'usage des mots anglais en italien, tout en montrant la "pureté" de la langue française. Ces prises de positions étaient souvent perçue par les élèves comme un symptome de chauvinisime. Plus en général, l'action de l'Académie Française est souvent perçue comme quelque chose d'anti-historique qui va contre la "loi naturelle "de la linguistique. Et bhen, aujourd'hui, moi je dis non.

Tout d'abord il n'y a aucune loi naturelle à laquelle on ne peut pas s'opposer. Dans un monde ou l'anglais est encore une langue dominante, l'Académie française fait son boulot, c'est à dire défendre le rayonnement de la langue française et de la culture de l'héxagone. Cela ne veut pas dire que les langues doivent s'incruster dans le passé. Au contraire elles s'évoluent avec des élans qui partent du haut (l'Académie, les institutions, etc.), mais aussi des gens de la rue. On prend toujours comme example le domaine de l'informatique. En français le souris, l'ordinateur sont des mots soutenus par l'Académie française. Mais le mot boulot que j'ai utilisé tout à l'heure, est un terme né à la fin du XIX siècle et désignait une bagarre. C'est en 1900 qu'il a pris le sens de métier, travail. Mais il faut dévoiler que le français aussi a des anglicismes entrés dans le langage commun. Dans certains jargons, il y a par example: un black pour décrire un homme à la peau noire, fighter au lieu de se battre, etc.

Pour conclure, je propose l'article qui m'a d'ailleurs inspiré mon post:

L’italien est une langue étrangère…

Une lapalissade me direz-vous… eh bien non, cette langue magique et roucoulante devient de plus en plus étrangère aux Italiens eux-mêmes!

C’est une évidence qui frappe tous les étrangers qui séjournent ici mais qui semble échapper aux membres de l’Académie de la Crusca, très silencieuse cousine de notre vénérable et vigilante Académie Française, tant elle apparaît bien peu regardante sur les néologismes, les anglicismes et autres coquetteries linguistiques de la langue italienne…

A peine immigrée en Italie, armée de mes certitudes sémantiques et m’étant habituée mine de rien à notre fameuse loi Toubon, j’ai tout de suite manifesté au mieux une certaine incompréhension, au pire une forte irritation en entendant mon amoureux me dire que le mouse de son computer ne fonctionnait plus très bien, qu’il avait dû changer son password trois fois pour accéder à son compte sur le homebanking pour pouvoir y effectuer des virements on line, que sa copine producer avait trouvé une super location pour un tournage, qu’il avait besoin d’une card pour avoir des réductions au musée ou qu’il devait faire le spelling de son nom de famille à chaque fois qu’il se présentait… et je vous passe les call centers, les services de customer care, les UFO (au lieu et place de nos OVNI), l’admission au day hospital pour une day surgery et les contrats de travail part-time! (le tout prononcé avec des r superbement roulés…).

OK, je concède qu’en France, l’usage des termes anglais est aussi de plus en plus répandu dans certains domaines, genre marketing (oups) ou nouvelles technologies diverses et variées.
Mais bon.
Imaginez-vous le président de l’Assemblée nationale déclarer ouverte la séance du Question time ?
Le ministre des Affaires sociales revendiquer la dénomination de ministre du Welfare ? Le Parlement voter sans ciller une loi mentionnant une no-tax area ou un Internet provider ?
Imaginez-vous des publicités débiter continuellement des expressions ou des slogans anglais sans la moindre traduction?

Il est vrai que l’arrivée de Berlusconi, showman interplanétaire et ex-publicitaire passé maître dans l’art de la politique marketing, a empiré les choses; il a par exemple décliné à l’infini le concept du D-day, avec l’election day, le family day, etc., repris comme un seul homme par les partis d‘opposition pour faire la pub de manifestations politiques… Et sans vergogne, le JT quotidien en rajoute une bonne louche quotidienne devant des millions de télespectateurs, les journalistes parlant sans se démonter d’escalation, de devolution, d’accord bi-partisan (le tout prononcé of course à l’anglaise), ou d’exit polls (sondages à la sortie des urnes !)…

Je ne me suis toujours pas habituée à cet usage absurde de l’anglais mais à chaque fois que je fais ma française ronchonneuse, je m’expose au sarcasme de mon interlocuteur qui s’esclaffe systématiquement en me disant «ah oui, vous les Français, vous êtes tellement chauvinistes et nationalistes (c’est notre triste réputation ici…) que vous traduisez tout, genre “computer” ou “mouse” alors que le monde entier utilise ces expressions!»
Je rectifie alors dignement, cherchant à ne pas m’énerver, en indiquant que, d’une part ce n’est pas le cas (on dit bien ordinador en espagnol) et que, d’autre part, nous ne devons en aucun cas être confondus avec les Québécois et leur hotdog/chienchaud… On a sandwich, look, cool, week-end et talk-show quand même!
Mais peine perdue….

Il faut reconnaître que les Italiens rendent un constant et vibrant hommage à la grandeur française (en italien dans le texte) en recourant de manière un peu snob à des expressions telles que et voilà, en passant, tout court, les dés sont jetés, lo charme, il sommelier, un escamotage, le physique du rôle, un habitué, la chance, la tranche, il savoir-faire, etc… et qu’ils vont même jusqu’à franciser «notre» Carla Bruni en mettant un accent sur le a final dans les journaux (Carlà) pour faire comprendre au lecteur que son prénom doit désormais être prononcé à la française (eh oui, nous accentuons la dernière syllabe, je ne m’en étais jamais rendu compte…).
Sans parler du fait qu’ils connaissent (presque) tous notre Marseillaise, que leur drapeau est directement inspiré du nôtre et qu’ils ne se sont jamais moqués de mon indécrottable accent français (vu comme le summum du sexy et du raffiné!)

De plus, je ne peux leur nier une certaine lucidité puisqu’ils se savent objectivement (et paradoxalement) nuls en langues étrangères (j’y reviendrai avec le niveau d’anglais de mon fils en CM1….) et qu’ils se définissent eux-mêmes esterofili, ce qui signifie en gros qu’ils adorent tout ce qui vient de l’étranger: c’est un adjectif qui n’a curieusement aucun équivalent en français, puisque nous ne connaissons que le terme xénophobe, ignorant superbement son contraire, xénophile (qui manifeste de la sympathie pour les étrangers, dixit le Larousse…)! Vous avez dit chauvinistes?