18 octobre 2008

Que c'est banal Woody!


Cela serait incorrect de le décrire comme une délusion, c'était un peu ce que je m'attendais enfin. Un film didactique, schématique et incapable d'aller au délà d'une supérficie des sentiments. C'est bien de Vicky Cristina Barcelona que je parle, le dernier sorti des usines Allen, que cette fois a délocalisé sa production en Espagne, Catalunya.
Deux représentants de sexe féminin de l'empire américain se rendent en Espagne, l'une pour faire une espèce de cours intensif de culture catalane e l'autre pour faire un peu la pute avec les males locaux. Elles ont environ 25 ans; la première, comme elle va bientot se marier, fait un peu sa prude et l'autre (bien sur), elle voudrait bien se faire un beau catalan avec un accent super sexy quand il parle anglais (jamais entendu dans la vie réelle un espagnol qui parle bien une langue qui ne soit pas la sienne, mais bon). Les premiers quinze minutes sont un compte à rebours pour voir la belle peau blanche de mademoiselle Johannsson (fausse blonde): malheuresement elle a trop bu et dans le moment clou, ça y est, la gerbe attitude. Heureusement pour nous on avait déjà compri que la dose de sexe était déjà prete avec la prude (qui est aussi brune, quoi sinon). En attendant la scène épique, sincère, caliente d'un amour fou, Woody nous sert cinq minutes pour démontrer que meme les machos ont du coeur.
La première demi heure c'est comme ça et on attend que du pire; en effet cela arrive ensuite avec la blonde qui se met avec le macho espagnol (la prude ne voulant pas tromper encore son mec newyorkais). Le sommet arrive quand Scarlett et son type font du vélo, avec une voix off qui affirme genre "les européens vivent mieux", avec une série de concepts sur la vie, la philosophie, le marchand et le bidule. C'est une scène énorme, car déjà le vieux Woody voudrait citer un certain film dont je parlerai ensuite, mais en plus il nous fait l'analyse du type "European culture for dummies" de la société européenne en la rapportant à son système de valeurs yankees.
C'est à ce moment là qu'on se souvient de Pénélope Cruz dans l'affiche et dans la bande d'annonce. Et voilà elle rentre dans la scène, avec le personnage que Holliwood a choisi pour elle: folle espagnole au sang chaud qui ne sait pas gerer ses sentiments. Elle joue bien quand meme et elle va former un trio avec les deux macho-blonde pour une belle partouze pséudo-artistique. C'est là que Woody nous sort définitivement sa version de Jules et Jim, quand tous les trois se promènent en vélo. Un vrai horreur, anticipé par un baiser Cruz-Johannsson (putain trop la transgression) et conclut avec le trio qui vit à l'unisson.
On se demande si c'est fini, qu'est qu'il nous va sortir sinon? Ah oui, on avait oublié la brune, on l'avait laissé avec ses remords (trop touchant quoi), et on la retrouve pareille. Malheurese et avec trop envie de se faire le macho. L'occasion va se produire, car Scarlett rentre dans une crise très dure dans le rapport avec Cruz-Macho: c'est très profond ce moment, il suffit deux scènes, visage triste de S. e S. assise sur un quai dans un jour de tempete. Punaise. Elle doit aller refléchir en France, où sinon?
C'est là alors que la brune joue ses dernierès cartes mais je ne vais pas vous raconter d'avantage. Je vous dis juste ça, c'est hyper touchant.
Tout de meme le film c'est agréable, c'est quand meme énorme que sans Scarlett Johannsson, probablement, ce film n'aurait pas eu de production et encore moins d'audience. Je conclue en soulignant l'omiprésence de produits commerciaux: FIAT Auto a fournit quatre ou cinq voitures bien cadrés par Woody est l'organisme du tourisme espagnol a bien payé les beaux plans sur les paysages, sur les lieux culturels, sur les prostituées de Barcelona prise par Scarlett la photographe...

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