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Lisez l'histoire içi.
La dernière décennie a vu de nombreux Français, Italiens ou Allemands venir peupler les banques et les bars de Londres. Tous se souviendront du 15 décembre 2008 comme du jour où leur existence dorée, "so British", a pris fin.
En assistant à la dégringolade de la livre sterling - il faut maintenant donner 0,90 livre pour obtenir 1 euro -, plus d'un a dû se demander si l'heure de rentrer à la maison n'avait pas sonné. A la belle époque de son expansion, il faut dire que Londres présentait plus d'un charme.
Capitale mondiale de la finance, elle offrait ce qu'il y avait de mieux en matière de carrière et de rémunération. Des rémunérations exprimées de surcroît en livre sterling, une monnaie qui a valu jusqu'à 1,50 euro. Le pouvoir d'attraction de Londres s'est aussi nourri de lui-même : plus il y avait d'étrangers, plus la ville était attentive à leurs besoins et plus ils s'y sentaient chez eux.
Les Français eux-mêmes ont appris à aimer la capitale britannique. Mais aujourd'hui, la crise est en train de ronger la belle image de carrefour européen et dynamique que Londres s'était bâtie. Les suppressions de postes, le projet d'imposition à 45 % des plus hauts revenus et la chute de la livre enlèvent à la ville autant de moyens pour faire oublier ses défauts : des prix exorbitants, un réseau de métro totalement vétuste, un système public de santé et d'éducation peu fiable, ainsi qu'une météo fatalement abonnée au gris et à la pluie.
Il est vrai que Londres souffrait des effets de la surpopulation. Au sommet de sa prospérité, la ville comptait quelque 250 000 Français, au point qu'elle était devenue de fait la quatrième ville française. Le départ d'une partie d'entre eux soulagerait les tensions, tant sur le marché du travail que sur l'immobilier. Mais au final, Londres serait perdante. L'agence de développement ThinkLondon estime que les investissements directs étrangers pèsent 52 milliards de livres (55,8 milliards d'euros).
Londres avait réussi à créer un cercle vertueux en attirant les étrangers : la diversité favorisait la compétitivité, qui à son tour engendrait la réussite financière. Le problème, c'est que le cercle vertueux peut se transformer en cercle vicieux. Boris Johnson, le maire de Londres, va sûrement tenter d'enrayer le mouvement, avant que les Américains, les investisseurs les plus importants de la City, ne battent en retraite à leur tour.
Article pris du Monde: http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/12/18/bye-bye-londres_1132671_3234.html
Plutôt que d’avaler des pilules de ginseng ou des huîtres vivantes, pourquoi ne pas se mettre tout nu sous les draps ? Le 14 février 2008, la société française New Edge lance Kama-sousdrap, le premier drap-housse doté de «principes actifs».
C'est une première. Christophe Joly, dirigeant de New Edge (à Tours), annonce qu’il va lancer pour la Saint-Valentin «le premier drap housse aux vertus aphrodisiaques fondé sur les technologies de la micro-encapsulation d’huiles essentielles». Les Kama-sousdraps seront vendus dans tous les hypermarchés Géant Casino et, cela n’étonnera personne, dans un format 160x200 cm, pour les lits à deux places. Le dossier de presse explique que ces draps contiendront plusieurs millions de micro-capsules gorgées d’huiles essentielles de gingembre, d’ylang-ylang (fleur de l’amour), de bois de santal, de bois de rose et de cannelle, «reconnues pour leurs propriétés énergisantes et aphrodisiaques.» En clair : ces draps se mettront à sentir super bon, au contact de la peau.
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Tout d'abord il n'y a aucune loi naturelle à laquelle on ne peut pas s'opposer. Dans un monde ou l'anglais est encore une langue dominante, l'Académie française fait son boulot, c'est à dire défendre le rayonnement de la langue française et de la culture de l'héxagone. Cela ne veut pas dire que les langues doivent s'incruster dans le passé. Au contraire elles s'évoluent avec des élans qui partent du haut (l'Académie, les institutions, etc.), mais aussi des gens de la rue. On prend toujours comme example le domaine de l'informatique. En français le souris, l'ordinateur sont des mots soutenus par l'Académie française. Mais le mot boulot que j'ai utilisé tout à l'heure, est un terme né à la fin du XIX siècle et désignait une bagarre. C'est en 1900 qu'il a pris le sens de métier, travail. Mais il faut dévoiler que le français aussi a des anglicismes entrés dans le langage commun. Dans certains jargons, il y a par example: un black pour décrire un homme à la peau noire, fighter au lieu de se battre, etc.
Pour conclure, je propose l'article qui m'a d'ailleurs inspiré mon post:
Une lapalissade me direz-vous… eh bien non, cette langue magique et roucoulante devient de plus en plus étrangère aux Italiens eux-mêmes!
C’est une évidence qui frappe tous les étrangers qui séjournent ici mais qui semble échapper aux membres de l’Académie de la Crusca, très silencieuse cousine de notre vénérable et vigilante Académie Française, tant elle apparaît bien peu regardante sur les néologismes, les anglicismes et autres coquetteries linguistiques de la langue italienne…
A peine immigrée en Italie, armée de mes certitudes sémantiques et m’étant habituée mine de rien à notre fameuse loi Toubon, j’ai tout de suite manifesté au mieux une certaine incompréhension, au pire une forte irritation en entendant mon amoureux me dire que le mouse de son computer ne fonctionnait plus très bien, qu’il avait dû changer son password trois fois pour accéder à son compte sur le homebanking pour pouvoir y effectuer des virements on line, que sa copine producer avait trouvé une super location pour un tournage, qu’il avait besoin d’une card pour avoir des réductions au musée ou qu’il devait faire le spelling de son nom de famille à chaque fois qu’il se présentait… et je vous passe les call centers, les services de customer care, les UFO (au lieu et place de nos OVNI), l’admission au day hospital pour une day surgery et les contrats de travail part-time! (le tout prononcé avec des r superbement roulés…).
OK, je concède qu’en France, l’usage des termes anglais est aussi de plus en plus répandu dans certains domaines, genre marketing (oups) ou nouvelles technologies diverses et variées.
Mais bon.
Imaginez-vous le président de l’Assemblée nationale déclarer ouverte la séance du Question time ?
Le ministre des Affaires sociales revendiquer la dénomination de ministre du Welfare ? Le Parlement voter sans ciller une loi mentionnant une no-tax area ou un Internet provider ?
Imaginez-vous des publicités débiter continuellement des expressions ou des slogans anglais sans la moindre traduction?
Il est vrai que l’arrivée de Berlusconi, showman interplanétaire et ex-publicitaire passé maître dans l’art de la politique marketing, a empiré les choses; il a par exemple décliné à l’infini le concept du D-day, avec l’election day, le family day, etc., repris comme un seul homme par les partis d‘opposition pour faire la pub de manifestations politiques… Et sans vergogne, le JT quotidien en rajoute une bonne louche quotidienne devant des millions de télespectateurs, les journalistes parlant sans se démonter d’escalation, de devolution, d’accord bi-partisan (le tout prononcé of course à l’anglaise), ou d’exit polls (sondages à la sortie des urnes !)…
Je ne me suis toujours pas habituée à cet usage absurde de l’anglais mais à chaque fois que je fais ma française ronchonneuse, je m’expose au sarcasme de mon interlocuteur qui s’esclaffe systématiquement en me disant «ah oui, vous les Français, vous êtes tellement chauvinistes et nationalistes (c’est notre triste réputation ici…) que vous traduisez tout, genre “computer” ou “mouse” alors que le monde entier utilise ces expressions!»
Je rectifie alors dignement, cherchant à ne pas m’énerver, en indiquant que, d’une part ce n’est pas le cas (on dit bien ordinador en espagnol) et que, d’autre part, nous ne devons en aucun cas être confondus avec les Québécois et leur hotdog/chienchaud… On a sandwich, look, cool, week-end et talk-show quand même!
Mais peine perdue….
Il faut reconnaître que les Italiens rendent un constant et vibrant hommage à la grandeur française (en italien dans le texte) en recourant de manière un peu snob à des expressions telles que et voilà, en passant, tout court, les dés sont jetés, lo charme, il sommelier, un escamotage, le physique du rôle, un habitué, la chance, la tranche, il savoir-faire, etc… et qu’ils vont même jusqu’à franciser «notre» Carla Bruni en mettant un accent sur le a final dans les journaux (Carlà) pour faire comprendre au lecteur que son prénom doit désormais être prononcé à la française (eh oui, nous accentuons la dernière syllabe, je ne m’en étais jamais rendu compte…).
Sans parler du fait qu’ils connaissent (presque) tous notre Marseillaise, que leur drapeau est directement inspiré du nôtre et qu’ils ne se sont jamais moqués de mon indécrottable accent français (vu comme le summum du sexy et du raffiné!)
De plus, je ne peux leur nier une certaine lucidité puisqu’ils se savent objectivement (et paradoxalement) nuls en langues étrangères (j’y reviendrai avec le niveau d’anglais de mon fils en CM1….) et qu’ils se définissent eux-mêmes esterofili, ce qui signifie en gros qu’ils adorent tout ce qui vient de l’étranger: c’est un adjectif qui n’a curieusement aucun équivalent en français, puisque nous ne connaissons que le terme xénophobe, ignorant superbement son contraire, xénophile (qui manifeste de la sympathie pour les étrangers, dixit le Larousse…)! Vous avez dit chauvinistes?
Quoi qu'il en soit, cette affiche placardée à la Gare de l'Est, à Paris, a intrigué" les riverains...
Pub politique ou pas, celle qui suit c'est une veritable campagne non conventionnelle de l'agence immobilière MeilleursAgents, appellée «Operation Mètre Carré». Les coins concernés sont, entre autres, celui entre Avenue Mozart et Rue de la Fontaine, ou le mètre carré coute 7300 euros, celui entre Avenue d’Auteil et Rue Michel-Ange (7981 euros le mètre carré) et Rue de Sèvres (8644 euros). C'est une bonne idée, mais ça fait réfléchir... (Merci à Silvia)
Certains s’esclaffent à propos de la dernière « sortie » de Silvio Berlusconi, en visite officielle à Moscou. Pensez-donc Madame, Monsieur, un dérapage de plus d’un vieux sénile « tiré et teint » … po grave !
Vous n’y êtes pas du tout.
Parlant de l’élection d’Obama dans une conférence de presse aux côtés de Medvedev il a déclaré : « Obama a tout pour plaire, jeune, beau, et même toujours bronzé … »
Cette « remarque dégradée » sur la couleur de la peau n’est pas là par hasard. Les paroles sont prononcées en toute connaissance, voulues, revendiquées.
Elles sont l’expression d’une véritable conviction et d’une prédisposition inhérente à une Italie du nord profondément raciste, socialement et culturellement. Loin de moi l’idée d’amalgamer ici, bien sur, tous le italiens; j’ai de grands amis dans ce pays. Mais nombre de milannais traitent couramment les italiens du sud de « maroquini » … La formule berlusconienne est prononcée à côté du Russe, qui ne brille pas non plus par sa grande tolérance ethnique : le slave rempart et dernier défenseur de la race blanche est un concept bien vivant.
Rien n’est drôle dans cette déclaration et surtout pas la manière de là banaliser et d’en faire une anecdote « berlusconnienne » de plus.
C’est au contraire l’expression voulue et affirmée d’une sensibilité qui se revendique. Celle de Frêche à Montpellier, rappelez-vous : « « Dans cette équipe il y a neuf Blacks sur onze. La normalité serait qu’il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société… » Sans compter les « Harkis sous-hommes » du même Frêche. Un Frêche que Ségolène veut réintégrer au PS.
C’est par des formules de ce type, prononcées officiellement et sous les feux de la rampe, trop souvent prises à la légère, maquillée en “boutades involontaires”, que se véhiculent les vrais ressentiments. Carla Bruni, italienne d’origine le sait très bien : “souvent, je suis très heureuse d’être devenue française.” Berlusconi n’est pas un sénile irresponsable, il savait très bien ce qu’il faisait et ce qu’il recherche. Cela relève de la même technique que celle de notre Le Pen national. Heureusement, les dirigeants ne sont pas toujours l’image fidèle des peuples, même s’il est convenu de prétendre : “on a les politiques que l’on mérite” …
Le monde, 25 octobre 2008
Le Toit du monde n'est plus cet îlot de pureté que l'on imagine encore souvent. Pour la première fois, une équipe de chercheurs franco-italienne a pu réaliser dans l'Himalaya des mesures à plus de 5 000 m d'altitude et constater la présence de particules de suie à des niveaux de concentration surprenants dans un espace aussi vierge.
Les relevés ont été effectués au Népal à partir de la station de surveillance atmosphérique Nepal Climate Observatory, la plus haute du monde (5 079 m). "Nous ne nous attendions pas à ces résultats : ils témoignent de niveaux de pollution comparables à ceux de villes européennes", reconnaît Paulo Laj, du laboratoire de météorologie physique de l'université de Clermont-Ferrand, qui a participé à l'étude menée avec l'université de Bologne et publiée récemment dans les "Comptes rendus de l'Académie des sciences américaine" (PNAS).
Les données atmosphériques dans cette partie du monde sont très rares. Une autre équipe - finlandaise - travaille au Népal, mais elle est jusqu'à présent restée sous la zone des 2 000 m. L'énorme logistique nécessaire à l'installation des stations d'observation est évidemment un frein.
L'étude met en évidence deux phénomènes inquiétants. Portée par les vents, la pollution des grandes métropoles d'Asie du Sud-Ouest peut parcourir des milliers de kilomètres et remonter jusqu'aux sommets élevés de l'Himalaya. Dans la zone de contact entre l'air propre issu des très hautes altitudes et les masses polluées venues des vallées, les chercheurs ont, de plus, recensé la formation de nouvelles particules de dimensions nanométriques qui amplifient la pollution. C'est, là aussi, la première fois qu'un tel phénomène est observé à cette altitude.
"Le dioxyde de carbone est considéré comme l'ennemi numéro un dans la lutte contre le changement climatique, mais le système climatique est complexe et les études montrent de plus en plus que les particules atmosphériques sont aussi des acteurs importants du réchauffement", relèvent les chercheurs.
Le danger est évidemment que cette situation accélère la fonte des glaciers himalayens. Le recul important des fronts glaciers au cours des dernières décennies est d'ores et déjà considéré comme l'une des manifestations les plus inquiétantes du réchauffement global. Avec ses 33 000 km2 de surfaces gelées, l'Himalaya est souvent désigné par les climatologues comme le "troisième pôle" après l'Arctique et l'Antarctique, même s'il n'a jusqu'à présent pas fait l'objet de la même attention.
Le Groupe international d'experts sur le changement du climat (GIEC) estime que de nombreux glaciers himalayens pourraient avoir disparu d'ici à 2035, avec des conséquences considérables pour l'ensemble de l'Asie centrale, où vit 40 % de la population mondiale.
Cela pour plusieurs raisons. La liquéfaction des masses de glace crée, en aval, des lacs - près de 500 ont été dénombrés - potentiellement dangereux pour les populations vivant sur les premiers contreforts et dans les vallées. Des débordements brutaux se sont déjà produits. Mais surtout le régime hydrologique des plus grands fleuves comme l'Indus, le Gange, l'Amou-Daria ou le Yangzi dépend étroitement du fonctionnement de cette "calotte" himalayenne.
"Dans un premier temps, l'eau libérée viendra gonfler leur débit puis, dans un second temps, l'inverse se produira, l'eau viendra à manquer et l'apport vital des glaciers, surtout pendant la saison sèche, fera défaut", explique Christian Vincent, du laboratoire de glaciologie et de géophysique de l'environnement (CNRS) de Grenoble.
Près de 1,3 milliard de personnes pourraient être confrontées à des risques accrus de pénurie d'eau, selon le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE).
Si le Gange devenait saisonnier - ce que n'excluent pas les scientifiques -, plus de 400 millions de personnes vivant dans la plus grande zone d'agriculture irriguée de l'Inde seraient affectés. Et le PNUE ne comptabilise pas, ici, la population qui, au total, à l'échelle du pays, serait touchée par la baisse des rendements agricoles.
Quand cela se produira-t-il ? "Il est difficile de le dire. L'Himalaya est l'un des massifs montagneux les moins bien observés au monde", indique Christian Vincent. La plupart des informations disponibles sont fournies par des photos aériennes qui permettent seulement de mesurer le recul des fronts glaciers, un indicateur très insuffisant pour comprendre le fonctionnement de ces monstres froids. Le massif alpin, avec ses 2 500 km de glaciers, compte deux fois plus de postes d'observation que l'Himalaya tout entier.
Les bouleversements en cours sont lourds de menaces pour la stabilité de cette partie du monde. Les écologistes en sont convaincus. Wouter J. Veening, de l'Institut néerlandais pour la sécurité environnementale, juge urgent d'établir un réseau d'alerte.
"La vie de plus de 1 milliard de personnes est concernée ; nous devons identifier les zones les plus fragiles et évaluer les risques de conflits", affirme-t-il. Le degré de pollution découvert au sommet de l'Himalaya lui donne un argument supplémentaire.
S'adressant directement à Nicolas Sarkozy en l'appelant "camarade", le président vénézuélien a déclaré au cours d'une allocution transmise par la radio-télévision nationale: "Sarkozy, tu es en train de te rapprocher du socialisme, bienvenu au club, ce sont des idées intéressantes".
Il se référait aux positions défendues par le président français pour surmonter la crise actuelle. "Sarkozy est un bon ami, mais lui, il est capitaliste", et cependant "ses déclarations le rapprochent davantage de notre côté", a poursuivi Hugo Chavez.
Pour le président vénézuélien qui veut promouvoir un "socialisme du XXIe siècle", il est "impossible de refonder" le capitalisme. Il faut créer "un système nouveau, avec des différences ici et là, mais il faut que ce soit quelque chose de nouveau. Nous l'appelons sans doute socialisme, (...) tu l'appelleras nationalisme, eh bien, discutons-en", a lancé M. Chavez à l'adresse de son homologue français.
Nicolas Sarkozy "a déclaré que si on ne refondait pas le système capitaliste, il y aurait une révolution à l'échelle planétaire. Eh bien, Sarkozy, ici en Amérique latine une révolution s'est déjà produite il y a un certain temps", a encore déclaré Hugo Chavez qui avait rencontré son homologue français au cours d'une visite officielle à Paris fin septembre."
C'est sous le titre optimiste de "Villes harmonieuses" que le Programme des Nations unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) a présenté l'édition 2008-2009 - la quatrième du genre - de son rapport sur "L'Etat des villes du monde" à Londres, mercredi 22 octobre. Cette publication biennale précède traditionnellement les débats du Forum urbain mondial, dont la quatrième rencontre est prévue à Nankin, en Chine, du 3 au 6 novembre.
Ces 264 pages compilent une somme considérable de statistiques et d'études de cas sur le phénomène urbain. Depuis cette année, plus de la moitié de l'humanité vit en ville. Près de 700 villes nouvelles, hébergeant plus de 250 millions d'habitants, se sont créées depuis les années 1990. Des mégapoles de plus de 20 millions d'habitants se forment : après Tokyo et Mexico viendront bientôt Bombay, Dacca, Sao Paulo, Karachi... Pour l'ONU, "le XXIe siècle est le siècle des villes", et cette urbanisation du monde bouleverse les équilibres économiques, sociaux et écologiques de la planète.
Le Sud s'urbanise, les villes du Nord stagnent
"Les pays en développement sont responsables de 95 % de la croissance urbaine mondiale et absorbent 5 millions de nouveaux urbains chaque mois", contre 500 000 dans les pays développés, constate le rapport. La population urbaine des pays en développement devrait doubler d'ici à 2050, selon l'ONU. La Terre comptera alors une population urbaine de 5,3 milliards d'habitants, dont près des deux tiers vivront en Asie et un quart en Afrique, qui connaît aujourd'hui la révolution urbaine la plus brutale. Dans les pays développés, au contraire, "près de la moitié des villes restent sous les 1 % de croissance démographique et 40 % d'entre elles perdent de la population", notamment en Europe. "Dans les trente dernières années, il y a plus de villes du monde développé qui ont décliné que de villes qui ont grossi", souligne le rapport.
Première explication : une natalité en berne au Nord et dynamique au Sud. "L'immigration compte pour un tiers de la croissance urbaine du monde développé", rappelle l'ONU. A l'inverse, "contrairement à une idée reçue, l'explication déterminante de la croissance urbaine dans les pays en développement n'est plus l'exode rural, mais l'accroissement naturel".
Des inégalités sociales... inégalement réparties
"Les plus grandes villes des Etats-Unis ont des niveaux d'inégalité comparables à ceux d'Abidjan, de Nairobi ou de Buenos Aires" et "dépassent le seuil d'alerte international de 0,4" du coefficient Gini, note le rapport.
Pour la première fois, l'ONU a appliqué aux villes ce coefficient utilisé pour mesurer les écarts de revenus. Un indicateur compris entre 0 (l'égalité parfaite) et 1 (l'inégalité maximale). De nombreuses villes d'Amérique du Sud et d'Afrique subsaharienne dépassent 0,6 - un seuil considéré comme socialement explosif - voire 0,7 : Bogota, Sao Paulo, Johannesburg, Le Cap... La moitié de la population urbaine d'Afrique vit sous le seuil de pauvreté, et 60 % habitent un bidonville, contre 33 % en moyenne (soit un milliard d'humains) dans les pays en développement.
En général, les villes les plus égalitaires sont celles d'Europe de l'Ouest. C'est pourtant Pékin qui détient le titre officiel de ville la plus égalitaire du monde, avec un coefficient Gini de 0,22 (contre une moyenne de 0,39 pour les villes d'Asie). Mais si l'on intègre la "population flottante" des travailleurs migrants, estimée à un tiers de la population de la capitale chinoise, le coefficient pékinois grimpe à 0,33.
Le risque climatique se précise
Il y a 3 351 villes et 380 millions d'habitants dans la zone côtière de faible altitude (mois de 10 m). Le rapport pointe ainsi l'extrême vulnérabilité de villes comme Dacca, dont les 13 millions d'habitants sont déjà régulièrement victimes des inondations, Alexandrie, où 2 millions de personnes devraient abandonner leur logement si la mer montait de 50 cm, ou Lagos, dont la plupart des 10 millions d'habitants vivent à moins de 2 m au-dessus du niveau de la mer.
Mesurant la contribution des villes au réchauffement climatique, le rapport indique que "ce n'est pas le degré d'urbanisation d'un pays ou la taille d'une ville qui détermine la quantité de gaz à effet de serre émise par personne", mais plus la structure de la ville, les modes et les niveaux de vie, les politiques environnementales. Ainsi, "la mégapole de Sao Paulo produit un dixième des émissions de San Diego, bien que cette dernière ait un quart de la taille de la première".
Les auteurs du texte militent donc pour des villes plus compactes et moins dépendantes de la voiture.
"Beaucoup de villes font face à ces défis grâce à des politiques urbaines innovantes, écrit la directrice générale d'ONU-Habitat, Anna Tibaijuka, dans son introduction. Leurs dirigeants ont compris que les villes ne sont pas seulement un élément du problème, mais qu'elles sont aussi la solution." Et de citer, de Bangkok à Bogota, des villes en chemin vers l'harmonie.
Sur le meme sujét, "L'urbanisation du monde est inévitable et irrésistible".
After a slow 2006, sales took off last year in Europe and America as fuel prices shot up. Suddenly a bicycle seems like the remedy for many modern ills, from petrol prices to pollution and obesity. Each market has its own idiosyncrasies. Europeans mainly use bikes for commuting, but have the odd habit of ignoring models made explicitly for that purpose in favour of sleeker, faster models which are then expensively modified. Americans prefer off-road BMX trail bikes. Taiwanese demand is led by racing-style bikes used for exercise.
Giant, as the largest producer, makes everything for every market. Its share price has held up fairly well despite stockmarket turmoil and dramatically higher costs for raw materials, notably aluminium. Strong demand and a desire for better bikes have allowed bikemakers to pass higher material costs on to buyers. Since 2004 wholesale prices of bikes have gone up by 23% in Europe, 45% in America and almost 50% in Asia, even as thousands of low-cost factories in China, including some run by Giant, churn out boatloads of cheap bikes.
Giant began in 1972, taking advantage of low-cost Taiwanese labour to make bicycles for foreign firms as well as domestic buyers. A critical early order came from Schwinn, the dominant American brand of the time, which wanted to reduce its dependence on a factory in Chicago that was beset by poor labour relations and low productivity. After contracting out to Giant proved successful, Schwinn shifted its orders to a factory in southern China. But quality was poor, deliveries were late and Schwinn slid into bankruptcy. (It is now owned by Dorel Industries of Canada.)
Meanwhile, having started out as a low-cost manufacturer, Giant was moving upmarket. Even its cheapest bikes, which are sold in China, are relatively expensive (at around $100), yet Giant has the largest market share, at around 7%, according to Deutsche Bank. Globally, Giant is one of a handful of big companies that can make frames and forks (the most important components of a bicycle) out of sophisticated alloys and carbon fibre. Components from other manufacturers are then added to the frame. The resulting bikes are sold under Giant’s own name, or under contract to big customers in Europe and America.
Because frame- and component-makers are happy to sell to potential competitors, there are in effect no barriers to entry to the bike business—all that is needed is a brand name. As a result, competition is brutal. Capturing customers at volume, and at ever-higher prices, requires an unending series of improvements. Giant will soon begin distributing a new frame with built-in lightweight shock-absorbers, which should appeal to riders on potholed streets and off-road trails. Details of the design remain a secret, because good ideas are commonly copied within a year. By then, Giant must come up with a further innovation. It is the only way to survive.
- Ainsi, s'écria-t-elle hors d'elle-meme, non seulement vous etes bien avec elle, mais encore vous la méprisez. Vous, un homme de rien, mépriser Mme la maréchale de Fervaques!
"Ah! pardon, mon ami, ajouta-t-elle en se jetant à ses genoux, méprise-moi si tu veux, mais aime-moi, je ne puis plus vivre privée de ton amour". Et elle tomba, évanouie.
"La voilà donc, cette orgueilleuse, à mes pieds!"se dit Julien.
Le rouge et le noir